Harald Fernagu / Vue de l'exposition "Révolutions populaires" à la galerie Polaris, du 29 janvier au 12 mars 2022 / Photo : Rebecca Fanuele
révolutions populaires - Harald Fernagu
Exposition personnelle du 29 janvier au 12 mars 2022
Deux séries sont présentées à l’occasion de la nouvelle exposition de Harald Fernagu à la galerie Polaris :
Harald Fernagu / Vue de l'exposition "Révolutions populaires" à la galerie Polaris, du 29 janvier au 12 mars 2022 / Photo : Rebecca Fanuele
Harald Fernagu / Vue de l'exposition "Révolutions populaires" à la galerie Polaris, du 29 janvier au 12 mars 2022 / Photo : Rebecca Fanuele
As we go along
Harald Fernagu a travaillé à partir de documents photographiques d’immeubles des années 70 de Moldavie et du Tadjikistan. Ces immeubles étant délaissés par les pouvoirs publics, leurs balcons ont été annexés par les habitants qui, à l’aide de fenêtres disparates de récupération, se sont construits de nouveaux espaces pour agrandir leur appartement.
Sans concertation, ce bricolage collectif épouse les lignes de l’édifice, respecte la forme des balcons et par modules répétés – les fenêtres – amplifie les rythmes de verticalité et d’horizontalité.
En se faisant ainsi les architectes de leur quotidien, ces habitants contredisent l’autorité de l’immeuble qui impose, comme autant de petites révolutions domestiques. Dans la série As we go along , grâce au jeu d’échelle que permet la maquette, en n’utilisant que du matériel de récupération, Harald Fernagu construit le manifeste architectural de ces révolutions populaires où les murs semblent plus habités que les espaces qu’ils dessinent.
Harald Fernagu / Vue de l'exposition "Révolutions populaires" à la galerie Polaris, du 29 janvier au 12 mars 2022 / Photo : Rebecca Fanuele
A cette nouvelle série, Harald Fernagu a décidé d’y joindre pour la première fois à la galerie Polaris, une série de photographies, réalisée avec les compagnons d’Emmaüs. Constatant que les personnes souffrant d’exclusion sociale, sont autant prisonnières de leur statut social que de l’imagerie communément produite autour de leur visage, Harald Fernagu a décidé pour déconstruire cette « imagerie » de réaliser avec eux un travail photographique en utilisant, et leur humour et les préjugés comme des accessoires de théâtre.