
Le genre idéal En principe, une tentative d’épuisement, Etienne Armandon, MACVAL
Etienne Armadnon dans ” Le genre idéal “En principe, une tentative d’épuisement Commissariat Nicolas Surlapierre Co-commissariat Yuan-Chih
Galerie Polaris
15, rue des Arquebusiers
75003 Paris
Tél. +33 (0)1 42 72 21 27
polaris(at)galeriepolaris.fr
Du mardi au samedi de 11h à 19h + 1 dimanche sur 2
From Tuesday to Saturday from 11 am to 7 pm + Sunday 2 – 6 pm
Exposition personnelle du 6 mai au 27 juin 2021
La peinture de Marcos Carrasquer possède une très paradoxale séduction plastique, une charge symbolique intense et une vocation à l’équivoque qui est dans la nature meme du langage de ses images
S’inspirant de figures issues de notre monde contemporain, Marcos Carrasquer les grime, les pastiche, les maquille outrageusement pour mieux en saisir le ridicule, le factice. Son univers pictural ainsi délimité, l’artiste affine ses personnages et leur environnement, les pousse dans leur retranchement, affirme le grotesque des situations. Quoi de plus banal qu’une femme chez elle mais dans La vie sur terre, la sirène est nue, exténuée, au bord du gouffre… alors qu’elle croit encore aux prévisions chinoises dans les fortune cookies, seul le poisson bien à l’aise dans son aquarium à l’abri est imperturbable.
De fait, ses peintures sont un sabordage général du quotidien où s’ajoute une étrangeté inquiétante doublée d’une bonne dose d’ironie. La toile est saturée d’éléments de toutes sortes et de différentes époques. Certaines forces se complètent, certains détails surgissent au profit d’une dénonciation de la société de consommation, des perversions politiques, de l’église, des travers des figures au pouvoir. Si le tragique transparait toujours dans ses œuvres au même titre qu’un humour corrosif, Marcos Carrasquer s’applique à y semer le désordre, la panique pour suggérer des ruptures, parfois des réconciliations. Marcos ne cherche pas à mener à bien une critique précise d’un temps dans l’histoire ni de la place encombrante occupée par les avant-gardes dans la conscience collective des historiens d’art. Il trouve dans le dépaysement historique un effet révélateur, ainsi dans son triptyque qu’il hésite à nommer Just Paint, on retrouve comme personnage principal Malevitch en stewart d’un avion en détresse, on assiste à l’enterrement de Malevitch dont le dernier souhait – un cercueil en forme de croix – ne passe pas la porte et a un Jackson Pollock jetant son whisky dans la gueule de Franco dans l’appartement de Nelson Rockefeller.
A y regarder de plus près, ses toiles sautent aux yeux comme pourrait le faire un calembour ou mieux une satire. Sa figuration précise et détaillée, s’empare du poids de la dérision, du rire…il met en boite nos sociétés liées aux réseaux sociaux, trop techno, nos modes de vie, trop décérébrés. Sa palette juxtapose sur le même espace des scènes vécues dans des moments différents. Soudain un élément étranger presque futile en perturbe le sens. Toute opération d’isolement d’un détail du tableau procure une ouverture vers un imaginaire fantastique et libère tout un système de signes qui fonctionne de façon autonome. La qualité du dessin, du trait, de la composition sert un univers où les systèmes de valeur et les situations ne sont jamais stables, où les grands évènements sont ramenés à de petits drames ludiques. La violence qui surgit dans certains rapprochements, dans certaines greffes, dans certaines déviations tout cela implique une liberté à l’égard des conventions, un usage imprévisible de l’imagination.
Encore une fois, la stimulation provoquée dans les peintures de Marcos Carrasquer suscite des analogies, des enchainements, des déplacements de nature onirique qui suffisent à la délectation du regardeur. Les titres – La Vie sur terre, Vous êtes ici/You are hear, L’Annonciation – précèdent et suivent le tableau, lui donnent son évidence et sa force d’impact.
Pour notre plaisir, la peinture de Marcos Carrasquer est régie par la confusion, l’humour, la terreur, le hasard et l’euphorie. Elle avale la morale et le consensus et le spectateur s’en lèche les babines.
Françoise Docquiert
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