Chiara Bonato & Quentin Marais
vue de l’exposition de ” Chiara Bonato & Quentin Marais ” ©Alexandre Costes Chiara Bonato & Quentin Marais
Galerie Polaris
15, rue des Arquebusiers
75003 Paris
Tél. +33 (0)1 42 72 21 27
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Du mardi au samedi de 11h à 19h + 1 dimanche sur 2
From Tuesday to Saturday from 11 am to 7 pm + Sunday 2 – 6 pm
L’artisanat et les cultures traditionnelles inspirent profondément le travail de Sara Ouhaddou. Par le biais de l’illustration, elle a développé une relation privilégiée avec les artisan.e.s comme les brodeuses ou les maîtres verriers, qui réinterprètent leurs techniques ancestrales pour produire des objets singuliers. Son oeuvre « alif, ba, ta, tha, jim, Ha, kha, dal, dhal, ra, zay, sin, shin, Sad, Dad, Ta, ‘ayn, ghayn, fa, qaf, kaf, lam, mim, nun, ha, waw, ya » est née au Maroc, lorsqu’elle a collecté ce qu’on appelle communément l’Iraq le verre irakien, un matériau qui appartient depuis longtemps au vocabulaire décoratif des médinas. Cette transformation évoque la disparition du matériau au profit d’un verre probablement mauresque, c’est-à-dire avant que le verre industriel ne soit fabriqué en Chine ou en Arabie Saoudite. Par essence, ces changements sont l’expression de la standardisation due à la mondialisation de la production. En même temps, ce matériau qui s’efface marque aussi le passage de la complexité au néant . « alif, ba, ta, tha, jim, Ha, kha, dal, dhal, ra, zay, sin, shin, Sad, Dad, Ta, ‘ayn, ghayn, fa, qaf, kaf, lam, mim, nun, ha, waw, ya, » est un alphabet inventé et redessiné par Sara Ouhaddou , un univers en soi. Chaque lettre souligne le lien entre le langage humain et le cosmos, selon la tradition calligraphique. L’abstraction, la figuration et l’écriture sont également liées, devenant un seul élément qui se rapporte à l’unité. Ainsi, l’alphabet chromatique s’efface, révélant que l’acte pur de partager la culture et la pensée à travers la préservation des traditions n’est pas quelque chose de figé ; Il est vivant et voué à la transformation.
TIT FOR TAT – Entartete Kunst (Art Degenerate) était le titre d’une exposition organisée en 1937 par les nazis à Munich, composée de 650 œuvres d’art modernistes que les nazis avaient prises dans des musées, qui étaient mal accrochées aux côtés de graffitis et de labels de texte se moquant de l’art et des artistes. Conçue pour enflammer l’opinion publique contre le modernisme, l’exposition s’est ensuite rendue dans plusieurs autres villes en Allemagne et en Autriche. L’exposition s’est déroulée au deuxième étage d’un bâtiment anciennement occupé par l’Institut d’archéologie. Les spectateurs ont dû atteindre l’exposition au moyen d’un escalier étroit. La première sculpture était un portrait théâtral de Jésus surdimensionné, qui intimidait volontairement les spectateurs alors qu’ils se croisaient littéralement dedans pour entrer. Les chambres étaient faites de cloisons temporaires et délibérément chaotiques et surremplies. Les photos étaient bondées ensemble, parfois non encadrées, généralement suspendues par du cordon.
Le overvieweffect est un changement cognitif, rapporté par certains astronautes lorsqu’ils regardent la Terre depuis l’espace. On a une perception de la beauté, une émotion inattendue et même accablante et un sentiment accru de connexion avec les autres et la terre fragile dans son ensemble.
Le problème, c’est qu’il y a une mutinerie d’employés d’Amazon sur Blue Origin, la navette spatiale de Bezos, et cet effet de vue d’ensemble ne marchera certainement pas pour lui cette fois. Ni pour Musk. Les milliardaires dépensent une fortune pour voir notre petit globe depuis l’espace pendant 11 minutes et atterrir sur Terre pour continuer à le détruire, s’attendant peut-être à trouver une autre planète pour faire des profits. Ce serait une merveilleuse idée d’envoyer les dirigeants criminels du Hamas et ce petit Mussolini Netanyahu sur la navette spatiale pour sentir cet effet de vue d’ensemble et peut-être rencontrer ce cosmonaute soviétique qui flotte dans l’espace depuis 1962, en pleurant нет бога, – il n’y a pas de Dieu. Baruch Hashem
Série : les cabanes
Dans cette dernière série , Vanessa Fanuele fait passer la perception de l’espace autour, et au travers de ces cabanes. Les fonds des jungles semblent flotter tels des rêves autour de ses architectures faites de feuilles de palmiers et autres branchages sortis de l’imagination de l’artiste. Devant ce procédé subtil de rapports chromatiques, le spectateur peut flotter dans un espace indéterminé, pour entrer dans une sorte de communion parfaite avec la nature environnante, calme et mystérieuse. Par un refus délibéré de profondeur réaliste dans les paysages, l’artiste ajoute des constructions faites par petites touches superposées, produisant presque un effet de motif.
Cuicui, pioupiou, dingding, c’est le chant simple du vivant dont je tire mes sculptures.
Petite, je veillais les signes du printemps en hiver, ceux du jour dans la nuit, mais aussi ceux du bruit dans le silence. En tout, c’est bien l’envers qui m’a enseigné l’expression d’une proportion.
Décidément peu scientifique, pendant un temps j’ai cru que la philosophie m’aiderait à comprendre la totalité. J’ai finalement choisi la sculpture et ainsi accompagné la vie par le fragment.
Après cinq ans d’études auprès de Jean-Michel Alberola, peintre aux Beaux-Arts de Paris, rien n’a finalement vraiment « grandit » depuis : seulement l’affirmation toujours plus pressante à faire partie du petit orchestre diurne qui célèbre l’espace et le temps.
Lassana Sarre est artiste plasticien et peintre né en 1994 à Paris dont l’œuvre mêle amis proches et figures historiques. Dans des espaces épurés, il intègre des images fortes en référence à sa vie personnelle comme architecture historique, et bâtisse de vitry sur seine ville où il a grandi, ou bien des textes publicitaires glanés lors de voyages . Ce faisant, il interroge les processus d’ascension sociale et d’injustice, tout en proposant une recontextualisation française des figures noires. Son œuvre cherche également à établir un autre cadre de référence affranchi des diktats du canon traditionnel européen. Ses toiles, souvent de grand format, sont régies par un principe d’inachèvement entre pudeur et incertitude, qui permet aux symboliques de ne pas gouverner la toile mais de l’infiltrer, tout en renforçant par un contraste pictural le regard frontal des figures auxquelles il rend hommage.
Courir pour être curieux
Le peintre, attentif à son cheminement social, a choisi de se représenter en tant que coureur devant la mairie de Vitry-sur-Seine, ville natale où il grandit Cette décision peut être interprétée comme un acte de revendication de son identité et de son parcours.La tension perceptible entre ses aspirations individuelles et le regard extérieur qui tend à stéréotyper les personnes noires met en lumière les défis qu’il peut rencontrer dans sa quête d’ascension sociale, parfois restreinte par des préjugés liés au sport ou à la musique. Malgré le désordre apparent des chiffres, le coureur n’occupe aucune position définie dans l’œuvre. Cette absence de placement précis renvoie à la direction du coureur qui se perd hors champ, évoquant ainsi une réalité qui va au-delà de l’œuvre elle-même.Le titre “Courir pour être curieux” évoque le clivage colonial comme une ligne temporelle dominante, suggérant que le temps doit être rattrapé par l’individu lui-même.
Sans titre
Cette oeuvre s’inscrit dans une construction picturale ,
Le regard et la force tranquille du personnage reflètent la résilience et la détermination face à l’adversité, illustrant la position de l’individu suspendu entre son héritage historique et l’espoir pour le futur. Cependant, cette position semble dépourvue d’une assise véritable, évoquant un sentiment d’inconfort et de paradoxes, entre réussites et échecs, places, et luttes de classes.
Le personnage, tenant un pinceau sans poil, symbolise le danger perçu dans un monde “extérieur et historique” En arrière-plan, une fenêtre met en lumière un bâtiment qui s’estompe ou disparaît, exprimant le désir d’émancipation à la manière de Velázquez. Le tableau témoigne par ses traces et gestes, notamment le geste d’effacement représentant la tour et les mécanismes d’une fatalité à déjouer, transformant ainsi celle-ci en timidité abstraite.
Les œuvres photographiques de Louis Heilbronn ne sont pas sans rappeler la plasticité des peintres de la Renaissance.son langage visuel est à rapprocher de maîtres de cette période comme Masaccio,ou Piero Della Francesca.Une singulière beauté se dégage de son œuvre photographique, provenant le plus souvent du contraste étonnant entre la simplicité des objets photographiés et la subtile lumière qui émane de leur environnement.
Observateur de son propre espace social, Louis Heilbronn saisit des « passages » de cet environnement, et de ses voyages, dont il nous montre le plus souvent des extraits, des morceaux de vies, des macroscopies d’un quotidien anodin. Chaque photographie nous propose de suivre le photographe, comme si il ne s’arrêtait jamais de marcher. Aucune photo ne semble fixe, à aucun moment l’artiste ne semble s’être arrêté à l’endroit même de la prise de vue. Il regarde le monde de biais jamais frontalement, accentuant cette impression de fuite.
Allant chercher la beauté visuelle dans le moindre détail : une tache sur un capot de voiture, une goutte de sang sur le gilet d’un adolescent, le reflet d’un rayon de soleil sur le bord d’un tableau, tout ici semble figé dans une intemporalité. (voir Jerusalem # 2 où l’artiste «peint« deux valises abandonnées devant un coin de mur,et dont le jeu des reflets du cuir vieilli avec les teintes du mur sur lequel elles sont posées,provoquent un foisonnement de contraste).
Une autre photographie comme compost démontre encore la subtilité infinitésimale avec laquelle Louis Heilbronn fait dialoguer la palette de couleurs avec la composition de l’image.
Utilisant essentiellement la lumière naturelle, dont il saisit toutes les nuances, Louis Heilbronn prend les éléments de son œuvre là où il les trouvent C’est ce don et ce goût de l’observation qui permettent de dire que la photographie est son langage naturel.
vue de l’exposition de ” Chiara Bonato & Quentin Marais ” ©Alexandre Costes Chiara Bonato & Quentin Marais
Ulysse, Etienne Armandon, Huile sur toile / Oil on canvas 2019 146 x 114 cm Ulysse, d’Etienne Armandon
vue de l’exposition de Clémence van Lunen Biennale d’art contemporain de Château-Gonthier sur Mayenne au Musée d’art et
Yto Barrada, Tumbling Blocks 53, 2017. © Yto Barrada, Courtesy Pace Gallery Yto Barrada Part-Time Abstractionist Cet été,