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Art Paris 2025 – Focus Immortelle

Art Paris - Grand Palais

 

 3 au 6 avril 2025

 

Amélie Adamo & Numa Hambursin, Commissaires invités

« La peinture est morte » : cette affirmation étrange a souvent résonné dans les écoles d’art françaises, les ate- liers et les institutions au cours du xxe siècle, quand de nouveaux médiums, tels que la photographie, la vidéo, la performance ou les technologies numériques, sem- blaient s’imposer comme les territoires d’exploration les plus novateurs. Nombreux sont ceux qui, au début de leur parcours artistique, ont été confrontés à ce verdict les invitant à délaisser les pinceaux au profit d’expéri- mentations plus en phase avec leur époque. Pourtant, à chaque génération, des créateurs ont choisi de refuser l’idée d’un épuisement de la peinture. C’est cette résis- tance intergénérationnelle, entre héritage et renouvelle- ment, que le parcours Immortelle propose d’explorer.

 

vue du Stand à Art Paris - Grand Palais 2025 ©Younes Lagrouni

 Gaetan Vaguelsy 

C’est dans la rue, avec ses amis d’enfance, que Gaétan Vaguelsy a débuté son par- cours artistique, en pratiquant d’abord le graffiti sauvage à la manière d’un sport ex- trême. Les trajectoires entre deux mondes, de l’art urbain à l’école des Beaux-Arts, sont exceptionnelles et difficiles, car il s’agit d’absorber de nouveaux codes en plus d’un savoir théorique et pratique. Grâce à son acharnement, Gaétan Vaguelsy parvient à intégrer les Beaux-Arts de Montpellier, le MO.CO. Esba dont il est diplômé en 2019 avec les félicitations du jury.

L’apparente banalité des scènes qu’il peint à l’huile – de jeunes gens qui se baignent, qui épluchent un melon ou respirent une rose blanche – contraste avec l’élégance de leur pose, de leur mise et de leurs gestes. Comme Kehinde Wiley, Gaétan Vaguelsy octroie à ses modèles une majesté, par- fois raide et incongrue, inspirée de l’art du portrait royal et aristocratique. Ses toiles témoignent d’une connaissance profonde de la peinture ancienne, à laquelle il se ré- fère par touches subtiles mais nombreuses, qu’il met au service de l’exaltation d’une jeunesse héroïque et plurielle, animée d’un souffle de promesses et de vie.

N. H.

vue du Stand à Art Paris - Grand Palais 2025 ©Younes Lagrouni
vue du Stand à Art Paris - Grand Palais 2025 ©Younes Lagrouni

 

 

Marcos Carrasquer

Pour Marcos Carrasquer, la peinture n’est pas un bon fauteuil dans lequel se repo- ser, mais une arme de la pensée qui nous ouvre les yeux, révèle notre fond inté- rieur, comme le livre pour Franz Kafka doit être « la hache qui brise la couche de glace qui recouvre la mer gelée en nous ». Regard aiguisé sur l’époque, maniant le sens du grotesque et de l’ironie, Marcos Carrasquer débusque les travers de nos vies quotidiennes, tiraillées entre le ridi- cule, le dérisoire et la violence. Absorbant toutes sortes de référents, sans limite de style ou de temps, la peinture de Marcos Carrasquer contrecarre le flux illimité et su- perficiel des images actuelles.

Démesurément baroques, ses composi- tions mouvementées et proliférantes, allant de détails en détails, se construisent sans esquisse préparatoire, selon le flot de l’ima- ginaire et les exigences d’une peinture très soignée. Sa peinture redonne de l’épaisseur et du sens à la représentation, s’ouvrant devant nous, libre d’interprétations, de l’in- time à l’Histoire, de l’humour au tragique. Bien sûr, il y a un regard sans concession porté sur la violence des grands événe- ments historiques chez cet artiste issu d’une famille ayant fui le franquisme. Mais aussi une attention à la violence de nos vies quotidiennes, de la précarité, du consumé- risme ou du monde de l’art. Comme dans le tableau présenté ici, Under the skin : où la figure du peintre creuse sous la surface superficielle de la société pour remonter des égouts une vérité dérangeante, dans un monde indifférent, obsédé par la com- pulsion du jeu ou de l’amour, entre ennui et survie.

A. A.

 
vue du Stand à Art Paris - Grand Palais 2025 ©Younes Lagrouni
vue du Stand à Art Paris - Grand Palais 2025 ©Younes Lagrouni

 

 

Lassana Sarre

Les sujets sont souvent esquissés par des ombres, utilisant des couleurs osées, comme si l’artiste voulait s’échapper des règles de la peinture. Lassana Sarre fait cohabiter la sérénité des visages, avec la virtuosité du mouvement des sujets. Tout semble en suspension, figé dans le temps. L’effet étant accentué par une technique précise et exigeante de la peinture.

On ne peut que se laisser happer par ces regards. Car c’est l’âme de ses sujets que Lassana Sarra veut peindre. Âme et sentiments qu’il réussit à capter avec subtilité, par un profond respect qu’il témoigne à ses modèles. Et ces sentiments perçus par l’artiste, il nous les partage pour que chacun d’entre nous puisse s’y raccrocher.

Ces histoires qui nous sont contées, sont celles du, des, personnages représentés. Lassana Sarre ne peint pas des portraits au hasard, ils ont chacun quelque chose à nous transmettre. Gordon Parks* écrivait «la vérité d’un homme n’est pas toujours affichée sur son visage«. Et c’est avec cette remarquable faculté d’extrospection, que l’artiste nous transmet cette charge émotive par petites touches, comme un conteur qui utiliserait l’image plutôt que la voix.

En s’appropriant son Histoire, en la mêlant à celle de ses modèles, Lassana Sarre encadre son vécu et mène un débat intérieur comme en miroir.

*Gordon Parks – américain – photographe, réalisateur, journaliste, romancier 1912 – 2006

vue du Stand à Art Paris - Grand Palais 2025 ©Younes Lagrouni

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