De la même façon, dans sa peinture Vanessa Fanuele joue de ces équilibres fragiles. Sa dernière série sur les tempêtes*, établit un constat d’architectures bouleversées ou en bouleversement.
L’artiste aborde la structure s’affaissant, poussée ou soulevée par la force des éléments pour former de nouvelles architectures, volumes et paysages. En utilisant des lavis translucides qui traversent la largeur des toiles, elle propose des œuvres inspirées de moments dramatiques dont les tonalités nous emmènent dans un univers onirique. Ainsi sa peinture nous rappelle les chronophotographies de Etienne-Jules Marey. Comme il a linéarisé sur une même plaque le déplacement d’un sujet, Vanessa Fanuele invite le spectateur à lire la décomposition rythmique de la chute de ces architectures. Elles sont en mouvement, tombent ou sont tombées sous nos yeux.
(*œuvres qui portent les prénoms attribués par les différents comités météorologiques : Alice, Katrina ou encore Loma,)