Marcos Carrasquer dessine sur papier ou peint sur toile, les contours d’une humanité meurtrie sans aucune concession. Il ne s’embarrasse, d’aucune gêne, d’aucune barrière, cherchant toujours dans ses dessins comme ses peintures une mise à nu de l’être humain, avec tous ses travers, ses défauts, ses torts.
Mais Marcos Carrasquer insère toujours dans ses oeuvres, et encore aujourd’hui de plus en plus, un humour acerbe qui permet au spectateur une mise à distance sur des sujets parfois violents, parfois tristes, parfois poétiques.
Ses oeuvres ont souvent une teneur politique qui dénonce tant les horreurs militaires que la violence de la guerre. Les scènes, que l’on peut situer entre cauchemars et rêves, donnent à l’artiste la possibilité de mêler tragique et grotesque. A travers cette micro-exploration de la cruauté humaine, de la manifestation du cauchemar, et de la violence, naît aussi l’espoir dans ce théâtre de l’humanité.
L’œuvre de Marcos Carrasquer demande à ce que l’œil, s’y arrête longuement, puisse y remarquer chaque détail, car tout est lié dans son œuvre, le moindre détail a sa raison et sa nécessité d’être.
Marcos Carrasquer est un « exilé » de l’art, dont l’œuvre nous rappelle sans cesse, à nous, spectateurs, la fragilité de notre condition d’aujourd’hui.